Et si toutes les plateformes sociales étaient Steward-Owned?

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Il semble que Mastodon fasse un pas audacieux vers le Steward-ownership. Ce faisant, il s'assure de l'orientation de sa mission, de son indépendance par rapport à la primauté des actionnaires, se protège des prises de contrôle par des investisseurs externes et garantit que les bénéfices futurs pourront être réinvestis dans sa mission et sa communauté.

Cette démarche garantit que la vision de Mastodon - la création de communautés en ligne libres, ouvertes et sans publicité - perdurera pour les générations à venir. La propriété des éléments clés de l'écosystème et de la plateforme Mastodon (y compris le nom, les droits d'auteur et d'autres actifs) est transférée à une nouvelle organisation à but non lucratif.

Ce changement affirme le principe selon lequel Mastodon ne devrait pas être détenu ou contrôlé par un seul individu, ni soumis à une exploitation motivée par le profit... cela ressemble à un steward-ownership, la manière alternative très en vogue de structurer une entreprise comme un bon ancêtre.

Pour les utilisateurs de Mastodon et la communauté Fediverse au sens large, cette transition renforce ce que vous aimez probablement déjà à propos de la plateforme : pas de publicité, pas d'exploitation des données, et pas d'algorithmes manipulateurs. Elle garantit que Mastodon évolue de manière responsable, en donnant la priorité à la confiance et à la sécurité, à la facilité d'utilisation et à la possibilité de découverte pour tous.

Quelle incroyable décision de la part d'Eugen Rochko, l'actuel propriétaire et décideur de Mastodon, qui a fameusement déclaré...

"Le peuple devrait être propriétaire de la place publique.

Mastodon a été fondé sur le principe que les gens devraient contrôler leurs cercles sociaux en ligne, gérer leur propre chronologie et se connecter librement aux communautés de leur choix.

Nous sommes impatients de voir ce que les six prochains mois nous réservent, alors que Mastodon ne sera plus la propriété d'une seule personne et qu'il consacrera son indépendance au sein d'une entité européenne dédiée à but non lucratif.

Pas de coïncidence

Ce n'est peut-être pas une coïncidence si cette annonce intervient peu de temps après la controverse entourant Meta de Mark Zuckerberg. La semaine dernière, Meta a annoncé son intention de supprimer les vérificateurs de faits, de "réduire considérablement la censure" et de promouvoir un contenu plus politique sur des plateformes telles que Facebook, Instagram et Threads, en donnant la priorité à la liberté d'expression à la lumière du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Apprenez-en plus sur le Steward-ownership et découvrez comment protéger votre mission, comme l'a fait Mastodon.

2 jours plus tard... Bluesky

La dynamique se met en place rapidement. Bluesky aussi. #BillionaireProof est devenu un nouveau terme...

Pour beaucoup, il est évident qu'Elon, Mark et Donald se comportent comme des propriétaires de plateformes dictatoriaux, dont l'objectif principal est de concentrer davantage le pouvoir et la richesse. Alors qu'il est de plus en plus évident que ces plateformes sont des outils qui sapent la démocratie, le contre-mouvement prend de l'ampleur. Plus vite que prévu.

Et ce qui est encourageant, c'est qu'ils s'attaquent à la racine du problème systémique : la propriété.

Quelques jours seulement après que Mastodon a prévu de confier sa propriété à une organisation à but non lucratif, voilà que Bluesky, plus grande, s'exprime à son tour sur sa recherche des garanties idéales.

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La campagne Free Our Feeds vise à promouvoir des médias sociaux "à l'épreuve des milliardaires".
"Avec Zuckerberg qui est devenu Musk la semaine dernière, nous ne pouvons plus laisser les milliardaires contrôler notre espace public numérique", affirment-ils dans leur manifeste.
Des voix influentes, dont le fondateur de Wikipédia Jimmy Wales, l'acteur Mark Ruffalo, la directrice de Mozilla Nabiha Syed, l'auteur Cory Doctorow et la députée européenne Alexandra Geese, soutiennent cet appel. Ils plaident en faveur d'un écosystème de médias sociaux indépendant des caprices des milliardaires.

En bref, Free our Feeds vise à construire un écosystème de médias sociaux "immunisé contre l'influence des milliardaires".

Techniquement, ce n'est pas si difficile. La Steward-ownership est l'ultime "verrouillage des actifs" et l'ultime garantie de l'alignement de la mission. Elle permet également une réconciliation avec une stratégie de croissance ambitieuse.
De cette manière, les plateformes peuvent prendre des décisions indépendamment de la primauté des actionnaires, se protéger contre les rachats par des investisseurs externes et garantir que les bénéfices futurs reviennent à leur mission et à leur communauté.
Cela verrouille leur orientation vers la mission.
Pour toujours.

La campagne lancée appelle également les organisations publiques à faire le premier pas ensemble en adoptant des alternatives aux plateformes de médias sociaux de Big Tech... et à leurs "Musk-eteers".

Donc, si la question est :

Comment mettre les médias sociaux à l'épreuve des milliardaires ?

La question simple (et la solution) est la suivante :

Et si toutes les plateformes sociales étaient Steward-Owned?